En tant qu’infirmière, j’ai longtemps travaillé en consultation douleur chronique. C’est sur ce poste où je me suis formée à l’hypnose, au départ pour faire de l’hypnoanalgésie (hypnose sur la gestion de la douleur) et enseignement de l’auto hypnose, j’ai également passé un Diplôme Universitaire de prise en charge de la douleur,
Puis cette formation m’a ouvert d’autres portes et notamment d’autres sujets… angoisse, anxiété, phobie…
Mais passons, aujourd’hui le sujet n’est pas là. Tout d’abord qu’est-ce la douleur ?
Selon l’IASP (Association Internationale pour l’Etude de la Douleur ) : « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en terme d’une telle lésion ». Ce qui veut dire que une même si on ne retrouve rien médicalement parlant, vous pouvez avoir des douleurs et ce que vous ressentez est réel pour vous. Cela veut dire aussi que pour une même pathologie, les personnes ne ressentiront pas la douleur de la même façon, de la même intensité.
Je viens donc vous parler d’une pathologie que j’ai rencontré en consultation douleur. C’est une pathologie dont on entend parler de plus en plus mais qui n’est pas forcément bien reconnue même si cela évolue. Je viens vous parler de la fibromyalgie .
Dans la littérature médicale, la fibromyalgie est souvent qualifiée de « syndrome fonctionnel chronique », c’est-à-dire une pathologie d’origine indéterminée ; « syndrome polyalgique diffus chronique d’origine non inflammatoire associé à des points douloureux à la palpation et sans autre anomalie clinique, biologique et articulaire. » Si je vulgarise, cela veut dire que les personnes ont des douleurs diffuses (dans tout le corps, pas forcément en même temps), plus ou moins importantes en fonction des moments, et que l’on ne retrouve rien d’un point de vu médical (même si des études sont en cours pour rechercher la cause) souvent associées à une fatigue très importante.
80 % des personnes touchées sont des femmes. Ces personnes ne sont souvent pas entendues, et beaucoup entendent que c’est dans leur tête, c’est psychologique. Alors oui, on peut rétorquer que c’est dans notre tête car c’est bien notre cerveau qui nous dit qu’on a mal. Mais est-ce pour autant une maladie psychologique ? Non je ne le crois pas. Pour autant on ne peut pas nier l’impact du psychologique sur le corps et vice versa. Qui était là le 1er ? En soi, cette question a peu d’importance car pour mieux vivre avec cette pathologie, il faut prendre en compte le corps et l’esprit et le cœur… Car en plus avoir mal au quotidien, ne pas être entendu, écouté même parfois par l’entourage proche, cela a un impact sur notre esprit, sur notre moral. Au final que ce soit en naturopathie ou en hypnose, nous retrouvons cette même dynamique, une prise en charge globale avec la personne au centre.
Si vous êtes dans cette situation, ne restez pas seul-e, faites-vous accompagner que ce soit par moi ou une autre personne, mais il y a des choses à faire pour être mieux. Sachez-le !
« Accompagner quelqu’un, c’est se placer ni devant, ni derrière, ni à la place. C’est être à côté. » (Joseph Templier)